
La Coupe d’Europe est bien plus qu’un simple événement sportif. Elle est devenue un moteur économique puissant, qui influe profondément sur les territoires qui l’accueillent. L’impact direct et indirect de cette compétition sur le tourisme, les infrastructures, l’emploi et les recettes générées traduit l’importance grandissante de la compétition dans le paysage économique européen. Dans un contexte où la FIFA cherche toujours à élargir son influence et où des entreprises internationales comme Nike, Adidas ou Puma investissent massivement, la Coupe d’Europe s’affirme comme un levier stratégique pour les villes hôtes, les diffuseurs comme Canal+ ou beIN Sports, et les cabinets d’audit tels que KPMG.
Les retombées économiques sur le tourisme régional liées à la Coupe d’Europe de football
Lorsqu’un pays ou une ville est choisi pour accueillir la Coupe d’Europe, c’est tout un écosystème touristique qui vit une véritable métamorphose. Le nombre de visiteurs venus assister aux matchs ou festivités autour du tournoi explose, avec une augmentation moyenne des arrivées pouvant atteindre 20 à 30 %. Cette affluence se traduit par une forte demande en hébergements, restauration et divers services locaux, dynamisant tout un secteur économique souvent sensible aux vacances saisonnières.
Les hôtels s’adaptent en augmentant leur capacité d’accueil et en relevant leurs tarifs, profitant également de la visibilité mondiale apportée par la compétition. Dans des villes comme Munich, Budapest ou Lisbonne, l’occupation hôtelière atteint des records, avec des taux proches de 100 % lors des journées de matchs. Cette hausse impacte positivement les restaurants, bars et commerces de proximité, qui voient leur chiffre d’affaires bondir pendant toute la durée du tournoi.
L’importance de cette manne touristique ne se limite pas au court terme. Plusieurs études réalisées dans le cadre des éditions passées, notamment celles suivies par KPMG, démontrent que la Coupe d’Europe génère un effet post-tournoi durable. Les améliorations apportées en termes d’accueil et d’attractivité culturelle favorisent un afflux touristique plus stable, permettant ainsi aux régions d’augmenter leurs revenus sur le long terme, bien au-delà de la période de compétition.
Investissements et modernisation des infrastructures grâce à la Coupe d’Europe
L’un des effets les plus visibles et durables de la Coupe d’Europe réside dans les investissements consentis pour préparer les villes hôtes à répondre aux exigences logistiques et organisationnelles de cet événement prestigieux. Ce processus passe par la rénovation voire la construction de stades flambant neufs, capables d’accueillir plusieurs dizaines de milliers de spectateurs dans des conditions optimales.
Ces infrastructures sportives sont souvent complétées par des améliorations significatives des réseaux de transport. On parle ici de modernisation des aéroports, extension des lignes de métro ou tramway, et réhabilitation des grands axes routiers pour fluidifier l’accès aux sites. Les autorités locales investissent aussi dans la sécurité, la signalisation et les équipements de communication, afin de garantir une expérience à la hauteur des attentes de l’UEFA, des sponsors majeurs et des diffuseurs comme Canal+ ou beIN Sports.
Les montants engagés dans ces projets atteignent fréquemment plusieurs centaines de millions d’euros. Pour illustrer, l’investissement total alloué aux infrastructures lors de l’Euro de 2020, finalement organisé en 2021, avait dépassé les 1,2 milliard d’euros dans les pays hôtes combinés. Ces sommes très importantes sont cependant justifiées par une stratégie d’aménagement durable. Il s’agit non seulement d’accueillir les matchs, mais aussi d’offrir une amélioration de la qualité de vie locale sur le long terme.
La gestion post-événement des équipements constitue un défi majeur. En effet, dans certains cas, les stades connaissent des périodes d’inutilisation importantes après le tournoi. La volonté aujourd’hui est d’intégrer les infrastructures sportives à des projets pluridimensionnels, avec des espaces commerciaux, culturels et sociaux, afin qu’ils restent des lieux attractifs et contribuent durablement à l’activité économique locale.
Création d’emplois temporaires et impact durable sur le marché de l’emploi
La Coupe d’Europe ne crée pas seulement de vibrantes émotions sportives, elle agit aussi comme un puissant levier pour l’emploi. Pendant la période préparatoire, de nombreux emplois temporaires émergent, qui se concentrent principalement dans la construction, la sécurité, la logistique, l’hôtellerie, la restauration et les services d’accueil. Ces postes permettent d’absorber une partie importante du chômage saisonnier dans les régions hôtes.
Par exemple, lors de l’édition récente, plus de 50 000 emplois saisonniers ont été recensés dans les villes accueillant les matchs. Cette main-d’œuvre provient souvent des populations locales, ce qui favorise l’injection rapide de revenus dans l’économie régionale. Par ailleurs, des compétences spécifiques sont développées, notamment dans l’organisation d’événements internationaux ou la gestion d’afflux touristiques, ce qui améliore l’employabilité des travailleurs une fois le tournoi achevé.
Le secteur de l’hôtellerie et de la restauration est particulièrement dynamique. Les établissements étoilés comme les cafés et bistrots, tels que le célèbre Café de Flore à Paris, en profitent souvent pour recruter en renfort du personnel qualifié. Ce bouche-à-oreille positif aide à renforcer le tissu économique local en matière de services.
Toutefois, ces opportunités d’emplois ne se limitent pas à des contrats temporaires. Les infrastructures nouvellement ouvertes ou rénovées nécessitent une maintenance et une gestion permanentes, créant ainsi un marché du travail pérenne dans la gestion d’événements et l’entretien des sites. En outre, les retombées en matière d’image et d’attractivité économique favorisent l’implantation de nouvelles entreprises, ayant elles aussi un effet multiplicateur sur l’emploi.
Impact financier : revenus liés aux droits de diffusion, sponsoring et billetterie
Au cœur des retombées économiques de la Coupe d’Europe, les revenus générés par les droits télévisuels et les contrats de sponsoring occupent une place de choix. Ces flux financiers sont capitaux pour la rentabilité de l’événement et pour les pays qui en profitent. En 2025, alors que la Ligue des Champions se positionne toujours comme la compétition phare de l’UEFA, les droits de diffusion vendus à des diffuseurs comme Canal+ ou beIN Sports atteignent des montants records, reflétant l’appétit massif des téléspectateurs à travers le monde.
Les contrats de sponsoring négociés avec des grandes marques internationales génèrent également des revenus colossaux. Les équipementiers Puma, Adidas et Nike rivalisent pour associer leur nom à ce rendez-vous, multipliant les opérations promotionnelles et les ventes dérivées. Ces partenariats profitent directement à l’UEFA, mais aussi indirectement aux villes hôtes qui bénéficient d’une visibilité mondiale accrue.
La billetterie constitue une autre source importante de revenus, même si les restrictions liées aux pandémies ont modifié certaines stratégies. Néanmoins, pour chaque édition, des millions de billets sont vendus, représentant un apport financier considérable aux organisateurs et aux enseignes locales.